Le président russe D. Medvedev à l’aéroport de Magadan

De retour à l’aéroport ce matin, et à nouveau les heures de patience de bureau en bureau et les piles à n’en plus finir de papiers à remplir (C’est toujours Luba qui se charge avec une persévérance inouïe de cette tâche sans fin semble-t-il), jusqu’au portillon magique et la barrière qui nous ouvre l’accès aux hangars de l’aéroport munis des autorisations, tampons, etc. Et encore, quand on sait que toutes les formalités à proprement parler sont confiées en amont à une entreprise spécialisée dont c’est le job, que serait-ce sans.  

Abords de la douane

Mes nerfs, peu habitués à ce genre d’épreuves administratives, ne sont pas au bout de leurs peines, car, si nous pensions pouvoir ramener toutes les caisses, il n’en sera pas ainsi ! Attendre des heures en sachant que l’on doit refaire le même cinéma le lendemain n’est pas dans ma nature profonde, et nous apprenons assez rapidement qu’il faudra s'y plier.

Il ya donc un souci, déjà évoqué alors que les caisses étaient encore à Vladivostok il y a quelques jours : la plus petite caisse avec le plomb, les attaches et l’étain pour les soudures. Lécran de l’ordinateur de la douane clignote (sic), et affiche que la valeur affichée du contenu de la caisse ne correspond pas à celle du contenu réel. La taxe sur cette pauvre caisse vraiment sans réelle valeur doit être réévaluée, et donc les papiers correspondant à cette facture refaits (sur cette facture figurent deux caisses, celle incriminée et la plus grande avec la rosace). Il faudra revenir demain pour cette raison, une fois que les papiers auront à nouveau parcouru tous les bureaux et aient été tamponnés, signés, validés, vérifiés que sais-je encore.

Pour donner du piquant à la journée, se greffe la dessus une ambiance très électrique, avec, en toute simplicité, l’annonce (surprise pour nous) de la visite du président D. Medvedev, et son arrivée imminente le soir même à Magadan. L’aéroport est cerné de militaires, les pistes ainsi que les abords de l’aéroport nettoyés à grands renforts de jets d’eau crachés par des balayeuses antédiluviennes. Il paraît que du sel a été lâché dans le ciel pour disperser les nuages ! Et c’est vrai que la soleil brille de place en place. Nous repartirons tout juste avant que le périmètre soit bouclé. Le father Mike est nerveux et m’empêche de prendre toute photo en me prédisant un interrogatoire et la confiscation de mon appareil dans le meilleur de cas si je vais outre ses recommandations et que je suis surpris. Il ne blaguait pas vraiment cette fois, alors j’ai obtempéré ! 

Pour finir, j’avoue que je rentre extrêmement frustré par cette journée, ayant partagé quelques aspects concrets (et finalement pas bien graves au regard de ce que cela pourrait-être au dire de Mikael) de la « joie parfaite » en terre russe. Et puis je me console en me disant que toutes les caisses sont là, sauf deux, provisoirement, et que je les ai même vues qui étaient bien sagement rangées dans ce triste hangar de la douane. Mais ça c’est le pire, je les ai vues, je pouvais les toucher et j’ai dû les laisser... La rosace et le matériel indispensable pour commencer la pose... En fait, et très franchement j’enrage contre cette bêtise! Et puis cela fait tout de même plus qu'une dizaine de jours que je suis parti, et de travail effectif de pose, je n’en compte vraiment que deux pour le moment.  

Une des principales qualités pour survivre ici, ce doit certainement être en priorité une forme de patience... 

Sur la route, entre l’aéroport et Magadan

Sur la route, au retour de l’aéroport, le soleil qui transperce les nuages éclabousse la végétation.

Comments

[Passlumiere]

Je suis prudent, promis!
L'echafaudage est du reste assez confortable et ne tremble pas...
Encore merci d'avoir accueillie Clotilde, c'est vraiment tres gentil.
A bientot.

[Aline]

Bonjour Serge,

bien contente de voir que tous tes vitraux sont enfin arrivés. Je ne suis pas très surprise que la Russie se joue de tes nerfs. Attendre pour obtenir qq chose, c'est un truc que les soviétiques ont beaucoup aimé. Et ça reste.
Ici, Clo va bien et reste jusqu'en début de semaine prochaine, Aroujan fait comme toi, elle dort. Il doit être 6 heures du matin au moins chez toi. Quoi que Clo me dit que tu dois te lever.
Bon, que cette nouvelle journée te permette de monter plein de vitraux. Fais attention à ta sécurité
Biz

Aline et Clo pas loin